Albon moderne

"Écartelé : aux 1 et 4, de sable, à la croix d'or (Albon du Lyonnais) ; aux 2 et 3, d'or, au dauphin d'azur, posé en pal, allumé, langué, crêté, barbé, oreillé, lorré et peautré de gueules, (Albon du Dauphiné)".
A l'extinction de maison des dauphins du Forez, les d'Albon originaires du Lyonnais revendiquèrent une parenté avec l'illustre famille et adoptèrent ces armes.

Albon - comtes du Forez (1110-1372)

"de gueules au lion d'or" - Diana n° 2 (Jean Ier), Roanne n°3, Steyert.

Blason attribué à Gui-Raymond d'Albon (+ v.1109), époux d'Ide Raymonde, comtesse de Lyon et de Forez, en brisure de son père, dauphin du Viennois. Plus sûrement celui de son fils Gui Ier (+1137), comte du Forez.

Jean Ier fit construire la salle monumentale de la Diana à Montbrison au XIIIe siècle.
La maison s'éteignit dans les Bourbon à la fin du XIVe siècle.

La voûte de la bibliothèque du château de Roanne

Ce décor héraldique constitue un véritable armorial des anciennes familles possessionnées en Forez (environs 130 blasons). Dans un style néogothique cher au XIXe siècle, il s'agit d'une imitation de la salle héraldique de la Diana à Montbrison.

Source : Ceux du Roannais.

Armorial de Guillaume Revel

Dédié à Charles VII et entrepris sur le commandement du duc de Bourbon Charles I, cet Armorial a été composé par Guillaume Revel vers 1450. Revel avait pour ambition d' enregistrer dans ce recueil les armoiries de toutes les familles nobles d'Auvergne, de Forez et de Bourbonnais, possessions du duc Charles I.

page 15 : Louis II, duc de Bourbon et sa femme Anne, dauphine d'Auvergne et contesse de Forez. Anne porte une jupe armoriée : "mi-parti, au 1, d'azur semé de fleurs de lis d'or, au bâton de gueules (Bourbon); au 2, écartelé : aux 1 et 4, de gueules au dauphin d'or (Forez), et au 2 et 3, d'or au dauphin d'azur (Dauphin d'Auvergne)".

Ce projet trop ambitieux a été partiellement réalisé : 47 vues sont consacrées à l'Auvergne, 1 au Bourbonnais et le reste au Forez. Il semblerait que trois artistes distincts aient œuvré à la réalisation de l'Armorial.

Vue de Montbrison p.437

Eustache de Lévis p.434 :

Hustasse de Lévis crie Levis
"d'or à la croix ancrée de gueules" - Cimier : une tête et col de lion couronné.

Source : www.ladiana.com

La Salle Héraldique de la Diana à Montbrison

Vers 1295, cette salle vient d'être édifiée par Jean Ier de Forez (1276-1333) arrière petit-fils de Guy IV. Sa première destination pense-t-on à la suite des historiens du 17ème siècle, était de remplacer pour les fêtes et assemblées la salle du château de Sury-le-Comtal, peut-être à l'occasion du mariage de Jean Ier avec Alix de Viennois, fille du Dauphin. Les murs d' origine du monument sont en simple pisé de terre, matériau le plus commun des constructions de l' époque, permettant une exécution rapide et peu coûteuse.
La décoration qui est la partie la mieux conservée et la plus curieuse par sa rareté, n'a peut-être pas été réalisée en même temps que le gros-œuvre.

1. La voûte
De longs ais divisent cette voûte en 48 bandes parallèles sur chacune desquelles est peint un écusson se répétant 36 fois ce qui donne un total assez impressionnant pour un observateur rapide de 1728 compartiments.
Le blason des comtes de Forez

2. La frise
Tout autour de la salle, à la naissance des voûtes court une frise ornée de 242 écussons entrelacés d' animaux fantastiques. Ils représentent tous, à l' exception des armes du Roi de France, Suzerain de Forez, et de son épouse, Jeanne de Navarre, des blasons des familles féodales, alliées des comtes de Forez ou leur rendant hommage pour des possessions situées en Forez.Certains l' attribuant à Jeanne de Bourbon, comtesse de Forez, veuve de Guy VII, fils de Jean Ier, qui vivait vers 1350. Les difficultés de la France à ce moment cruel de la guerre de Cent-ans laissent cependant supposer que cela été fait avant cette date plus tardive. La salle mesure 19 mètres de long sur 8 mètres de hauteur et de largeur. Elle est un spécimen de ce que l' on nomme l' ogive en tiers point, engendrée par un triangle, dont les proportions entre la base et la hauteur sont entre elles, comme 4 et 2 et demi. Cette caractéristique, conforte la datation de la fin du 13ème siècle où ce type d' architecture est attesté.

Source : www.ladiana.com

Albon - dauphins du Viennois (940-1228)

"d'or, au dauphin d'azur, posé en pal, allumé, langué, crêté, barbé, oreillé, lorré et peautré de gueules" - Diana n° 29, frise n° 106, Roanne n°51.
Branche aînée de la maison d"Albon, dauphins du Viennois.
Guy, neveux du comte d'Albon Guigues IV "Dauphin" ([1025/30]-19 Janvier [1106]), inhumé au prieuré de Saint-Robert), épousa la comtesse héritière du Forez vers 1110.

Source : Foundation for Medieval Genealogy

Aiglier (1286-1380)

"de sable au lion d'or". - Steyert
Otton Aiglier, gentilhomme du Lyonnais, était bailli de Forez, seigneur de la Salle-lès-Feurs (1286-1306) et de la Garde-lès-Feurs (1292-1312).
Trois générations plus tard, Jean Aiglier était seigneur de Poleymieu et ne semble plus avoir de biens en Forez.

Acre - Acra (1250-1356)

"d'azur à la bande d'argent" - Diana n° 35, 89, Gras : d'... à la bande de..., sceau de 1314, collection Gaignières.
Guy d'Acre serait fils de Jean de Brienne, roi de Jérusalem de 1210 à 1225, d'après Persigny. Cette thèse a depuis été réprouvée par Perroy.
La similitude des blasons, ou tout au moins des sceaux, nous font plutôt penser à un fils de bâtard d'Etienne de Sancerre, conçu durant le siège d'Acre entre juillet 1190 et la mort d'Etienne entre octobre 1190 et septembre 1191.
Ce bâtard aurait pris le nom de sa ville natale et assister au décès de Guy III de Forez à Acre en 1204.
Il se serait installé en Lyonnais et Forez en suivant les hommes de Guy III.
Son fils Guillaume d'Acre, chevalier, participa à la 7e croisade, était habitué de la cour de Montbrison, seigneur de Magneu et de La Cotille. Son petit-fils fit carrière comme châtelain de plusieurs châteaux du comte Jean. Le lignage s'éteignit avec Jean, tué à la bataille de Poitiers en 1356.

abbaye de l'Ile Barbe

Abbaye de l'Ile Barbe : "d'or à deux clés en sautoir de sable". Steyert f. 35

Située sur l'île Barbe au milieu de la Saône, dans le 9e arrondissement de Lyon, cette importante abbaye était mère de nombreux prieurés en Forez dont ceux de Saint-Rambert et Magneu.

abbaye de La Bénisson-Dieu

Abbaye mère de Citeaux : "d'azur semé de fleur de lis d'or et sur le tout un écusson bandé d'or et d'azur de six pièces et bordé de gueules, avec crosse et mitre".



L'abbaye cistercienne de La Bénisson-Dieu fut fondée en 1138 par Albéric, envoyé par Saint-Bernard, sur les terres de "La Chassagne" et "du Flaché" concédées par deux Seigneurs voisins, Girin de Bonnefont et Ponce de Pierrefite. Construite grâce aux libéralités des comtes de Forez et des vicomtes de Mâcon, l'église primitive date de la fin du XIIe siècle. Le monastère était à l'origine désigné sous le nom de "Abbaye de la Bénédiction de Dieu".
Les moines de La Bénisson-Dieu étaient dits "Moines Blancs" par opposition aux "Moines noirs" de Charlieu et d'Ambierle , issus de Cluny.
L'important monastère était situé au Nord de l'église. Il n'en reste rien, sauf la pierre du puit et le plan qui a été reconstitué. L'église (MH) offre cependant un intérêt certain car elle marque la transition entre les arts Roman et Gothique : Le portail et la rosace de la facade principale, les vitraux en grisaille ainsi que l'autel primitif, sont de plus pur style Roman. Les voûtes sur croisées d'ogives sont de style Gothique. Le clocher (51 mètres dont 13 pour l'élégante flèche) et la toiture de tuiles vernissées polychromes sont construits à partir de 1460.
Au XVIe siècle, les guerres de Religion sont, pour le monastère, une occasion de ruines et de dévastation.
En 1612, les moines Cisterciens permutent avec avec les religieuses Bernardines de Mégemont, en Auvergne.

abaye de Bonlieu

Abbaye mère de Citeaux : "d'azur semé de fleur de lis d'or et sur le tout un écusson bandé d'or et d'azur de six pièces et bordé de gueules, avec crosse et mitre".



Ancienne abbaye située sur la commune de Sainte-Agathe-le-Bouteresse.
Abbaye royale de filles, ordre de Cîteaux, en la paroisse de Boën, fief, domaine, dîme, rente noble. Cette abbaye fut fondée par la maison d'Urfé. (Voir ce nom à Raybe d'Urffé). Renaud de Forez, archevêque de Lyon, accepta la fondation environ l'an 1214. En 1267, le comte de Forez accorda à la maison de Bonlieu et aux hommes de cette maison, reçus en albergement, l'exemption de collecte de taille ; cinq sous à prendre sur Montbrison, pour l'entretien d'une lampe et pour l'entretien de l'office divin ; comme aussi la permission de chasse dans l'étendue fixée et de pêche dans la rivière de Lignon. On voit dans l'église de Bonlieu un beau mausolée que Claude d'Urfé, gouverneur des enfants de France, fit élever en marbre blanc et noir en 1543. ("Fiefs du Forez", page 26)

Sources

Diana :
Christian de MERINDOL - Décor monumental et pouvoir politique : La Diana de Montbrison, Bulletin de la Diana Tome LVIII, 2e trimestre 1999
Perroy :
Edouard PERROY - Les Familles nobles du Forez au XIIIe siècle, Centre d'Etudes Foréziennes - La Diana 1977 - ISBN 2-85145-020-4
Revel :
Emmanuel de BOOS, L'Armorail d'Auvergne, Bourbonnois et Foretz de Guillaume Revel, Créer, Nonette, 1998. Abbréviations utilisées :
  • BGR : Partie I Etude et commentaire de l'Auteur.
  • AGR : Armorial d'Auvergne, Bourbonnois et Foretz de Guillaume Revel. Le manuscrit lui-même.
  • n° : Numéro des armoiries représentées tels que définis par E. de Boss dans sa partie I - Etude et commentaire.
  • p : page du manuscrit de l'armorial où le patronyme ou le lieu apparaît dans la notice de la partie I - Etude et commentaire
Roanne :
Claude GUINARD & Bernard CHAZELLE - Le Château de Roanne, collection Promenade Héraldique en roannais Tome III, Ceux du Roannais, 2009
Steyert :
André STEYERT - Armorial général du Lyonnais Forez et Beaujoais, Laffite Reprints, 2002, réédition de l'édition de Lyon,1860 - ISBN 2-86276-385-3

Aboën (1279-1301)

"parti au 1 d'argent à trois fasces de sable au 2 de sable à trois fasces ondées d'argent". - Steyert (Aboin, anciennement Albuyn) p.1

D'après la mairie d'Aboën, qui a repris ce blason, Guillaume d'Aboën est le plus vieux seigneur d'Aboën connu dès 1279.

Perroy n'adhère pas à cette thèse (Perroy 1 p.36).

Dans les anales de la Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de la Loire, Il est dit que le premier possesseur de la maison forte d'Aboën est Pierre d'Aboin au XVe siècle qui fit rénover son terrier au XVe siècle.
Un Pierre d'Albuin du Deveys existe au XIVe sicele (Perroy 5C V p.46).

Fieffé à Triel sur Luriecq, c'est à Saint-Marcellin-en-Forez, par l'achat du domaine de Poncet Giraud, qu'Aboën va laisser son nom à cette terre.